PHD Playful tactics, my practice as Hortus Ludi
Dr.Sebastien Penfornis
Barcelona (Spain)
Practice Based Research
RMIT Melbourne (Architecture & Design)
Supervisors: prof. Sue Anne Ware
+ prof. Martin Hook
In 2008 and 2009 I was invited by
RMIT Melbourne’s landscape department to lead two project workshops. Over the
course of these two experiences, I had the opportunity to discover the research
model offered by the university. My meetings and deeply rewarding
discussions with Léon Van Schaik, Richard Blythe, Maryn Hook and Sue-Anne Ware
encouraged me to enter this PhD program. I began my research in November 2010,
making a public presentation of my first reflections at Sint Lucas University
in Ghent, Belgium.
I often wondered what this
research work really meant and what discoveries it would lead me to. It seems
to me that a shift occurred halfway through, at the moment I proposed to
establish a dialogue between Claude Lévi-Strauss’s definition of bricolage and
my own practice. A large part of this catalogue proposes to make visible both
this dialogue and the new opportunities arising from it.
Bricolage ?
To introduce Lévi-Strauss’s
theory (1962), and with support from the theories of Colin Rowe and Fred
Koetter in Collage City (1978), let us look at the clear presentation of the
bricoleur figure in Kinnard (1998):
The French word, the original
meaning of which evokes the movement of a rebounding shot in billiards, is a
concept that is elaborated by Claude Levi-Strauss in The Savage Mind.
In this text he explores the idea
of ‘prior’ science and how it structured primitive man’s experience of the
world based on a logic of concrete phenomena. This was contrasted with the more
abstract methods of modern science. The bricoleur is offered as a contemporary
analogue on this early scientific process. While the modern engineer employs
scientific methods and standardized materials, the bricoleur is inventive with
whatever is at hand and with somewhat unpredictable results. This complex
character seems to reconcile the potentially conflicting attributes of the
engineer, the craftsperson, and the artist while harbouring the particular
talent of each.
My research is in line with this
theoretical framework, but stands alone by interrogating the metaphor of the
bricoleur in the practice of landscape architecture. From the garden to the
territory, my practice at Taktyk views landscape as a tool for transformation.
Bricolage and collage, for me, are playful operative modes, tactics I have
observed and tested in various contexts. This research approach
allowed me to understand my practice in a new way, seeing it as a Hortus Ludi (
garden as-laboratory and playful place).
The material in the Phd catalogue (see link below) repositions the garden typology at the heart of my practice. The
garden-as-laboratory or playful space, is viewed as a favourable environment
for the exploration of the serendipity principle.
Throughout these five years of
research, I have been able to experiment with a multiplicity of playful
tactics. This approach opened up my practice to new modes of involvement, while
at the same time adding a new meaning to the name of the
agency.
Dr Sebastien Penfornis.
En 2008 et 2009, j’ai été invité par le département de paysage de la RMIT University de Melbourne à diriger deux ateliers de projet. Au cours de ces deux expériences, j’ai eu l’occasion de découvrir le modèle de recherche proposé par l’université. Mes rencontres et les discussions profondément enrichissantes que j’ai eues avec Léon Van Schaik, Richard Blythe, Maryn Hook et Sue-Anne Ware m’ont encouragé à intégrer ce programme de doctorat. J’ai commencé mes recherches en novembre 2010 et présenté publiquement mes premières réflexions à l’université Sint Lucas de Gand, en Belgique.
Je me suis souvent demandé ce que signifiait réellement ce travail de recherche et vers quelles découvertes il me conduirait. Il me semble qu’un basculement s’est opéré à mi-parcours, au moment où j’ai proposé d’établir un dialogue entre la définition du bricolage de Claude Lévi-Strauss et ma propre pratique. Une large part de ce catalogue cherche à rendre visibles à la fois ce dialogue et les nouvelles opportunités qui en ont émergé.
Bricolage ?
Pour introduire la théorie de Lévi-Strauss (1962), et en appui sur les théories de Colin Rowe et Fred Koetter développées dans Collage City (1978), observons la présentation claire de la figure du bricoleur proposée par Kinnard (1998) :
Le mot français, dont le sens originel évoque le mouvement d’un coup rebondissant au billard, est un concept élaboré par Claude Lévi-Strauss dans La Pensée sauvage. Dans ce texte, il explore l’idée d’une science « antérieure » et la manière dont elle structurait l’expérience du monde chez l’homme primitif à partir d’une logique de phénomènes concrets, par opposition aux méthodes plus abstraites de la science moderne. Le bricoleur est proposé comme un analogue contemporain de ce processus scientifique ancien. Alors que l’ingénieur moderne emploie des méthodes scientifiques et des matériaux standardisés, le bricoleur fait preuve d’inventivité avec ce qui est à sa disposition, produisant des résultats parfois imprévisibles. Cette figure complexe semble réconcilier des attributs potentiellement contradictoires de l’ingénieur, de l’artisan et de l’artiste, tout en abritant le talent particulier de chacun.
Ma recherche s’inscrit dans ce cadre théorique, tout en s’en distinguant par une interrogation de la métaphore du bricoleur dans la pratique de l’architecture du paysage. Du jardin au territoire, ma pratique au sein de Taktyk envisage le paysage comme un outil de transformation. Le bricolage et le collage constituent pour moi des modes opératoires ludiques, des tactiques que j’ai observées et mises à l’épreuve dans divers contextes. Cette approche de recherche m’a permis de comprendre ma pratique d’une manière nouvelle, en la percevant comme un Hortus Ludi (le jardin comme laboratoire et lieu de jeu).
Les matériaux présentés dans le catalogue (cf lien ci dessous) repositionnent la typologie du jardin au cœur de ma pratique. Le jardin-comme-laboratoire, ou espace ludique, est envisagé comme un environnement propice à l’exploration du principe de sérendipité. Au cours de ces cinq années de recherche, j’ai pu expérimenter une multiplicité de tactiques ludiques. Cette approche a ouvert ma pratique à de nouveaux modes d’engagement, tout en conférant un sens nouveau au nom de l’agence.
Dr Sebastien Penfornis
Je me suis souvent demandé ce que signifiait réellement ce travail de recherche et vers quelles découvertes il me conduirait. Il me semble qu’un basculement s’est opéré à mi-parcours, au moment où j’ai proposé d’établir un dialogue entre la définition du bricolage de Claude Lévi-Strauss et ma propre pratique. Une large part de ce catalogue cherche à rendre visibles à la fois ce dialogue et les nouvelles opportunités qui en ont émergé.
Bricolage ?
Pour introduire la théorie de Lévi-Strauss (1962), et en appui sur les théories de Colin Rowe et Fred Koetter développées dans Collage City (1978), observons la présentation claire de la figure du bricoleur proposée par Kinnard (1998) :
Le mot français, dont le sens originel évoque le mouvement d’un coup rebondissant au billard, est un concept élaboré par Claude Lévi-Strauss dans La Pensée sauvage. Dans ce texte, il explore l’idée d’une science « antérieure » et la manière dont elle structurait l’expérience du monde chez l’homme primitif à partir d’une logique de phénomènes concrets, par opposition aux méthodes plus abstraites de la science moderne. Le bricoleur est proposé comme un analogue contemporain de ce processus scientifique ancien. Alors que l’ingénieur moderne emploie des méthodes scientifiques et des matériaux standardisés, le bricoleur fait preuve d’inventivité avec ce qui est à sa disposition, produisant des résultats parfois imprévisibles. Cette figure complexe semble réconcilier des attributs potentiellement contradictoires de l’ingénieur, de l’artisan et de l’artiste, tout en abritant le talent particulier de chacun.
Ma recherche s’inscrit dans ce cadre théorique, tout en s’en distinguant par une interrogation de la métaphore du bricoleur dans la pratique de l’architecture du paysage. Du jardin au territoire, ma pratique au sein de Taktyk envisage le paysage comme un outil de transformation. Le bricolage et le collage constituent pour moi des modes opératoires ludiques, des tactiques que j’ai observées et mises à l’épreuve dans divers contextes. Cette approche de recherche m’a permis de comprendre ma pratique d’une manière nouvelle, en la percevant comme un Hortus Ludi (le jardin comme laboratoire et lieu de jeu).
Les matériaux présentés dans le catalogue (cf lien ci dessous) repositionnent la typologie du jardin au cœur de ma pratique. Le jardin-comme-laboratoire, ou espace ludique, est envisagé comme un environnement propice à l’exploration du principe de sérendipité. Au cours de ces cinq années de recherche, j’ai pu expérimenter une multiplicité de tactiques ludiques. Cette approche a ouvert ma pratique à de nouveaux modes d’engagement, tout en conférant un sens nouveau au nom de l’agence.
Dr Sebastien Penfornis
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